Le Creusotin excelle et explique sa passion pour le chant grégorien et l'a démontré récemment à Uchon.
Si les églises ont parfois du mal à se remplir, certains événements
démontrent le contraire. Il n’y a pas que les obsèques pour remplir une
église. Ainsi, la petite église d’Uchon, au pied de laquelle les
coureurs du Tour de France sont passés, a fait le plein le 1er avril
avec un récital de chants grégoriens, proposé par Marcel Deroche, à
l’initiative des Amis d’Uchon.
L’église qui est la plus pentue de
Saône et Loire, avec un impressionnant dénivelé qui voir le public bien
calé au rond des sièges, est donc repassée à l’heure grégorienne. Des
instants plaisir pour le public, mais aussi pour Marcel Deroche qui se
fait plaisir. Toujours avec le sourire qu’il arbore quand il chante… Un
peu moins quand il parle politique… On ne va pas le refaire !
Depuis quand chantez-vous le grégorien ?
MARCEL
DEOROCHE : «Je chante depuis 1987, après avoir écouté Reznikoff à
l'église de Gourdon près du Mont St Vincent en 1985 et l'année suivante à
l'église de Chapaize».
Est-ce devenu une passion ?
«Oui on peut dire que je suis passionné par ce chant , merveille de l'art chrétien occidental».
Qu’est-ce qui le distingue ?
«Ce
chant qu'on appellera Grégorien par commodité diffère du bel canto par
l'utilisation de la gamme naturelle seule employée à l'époque. La
musique actuelle utilise la gamme tempérée».
Pourquoi l'église d'Uchon est elle adaptée ?
«L'église d'Uchon est une petite église qui sonne peu mais c'est un beau lieu qui se prête à la louange»
Quelles sont les églises où le rendu est le meilleur ?
«Pour
mettre en évidence la beauté de ce chant il faut des églises romanes
telles que Gourdon, Chapaize, Issy l'Evêque, Anzy le Duc, Vézelay,
Fontenay, pour notre région. Mais il y en a beaucoup en France et bien
sûr la plus belle de toutes les résonnances romane le Thoronet dans le
Var».
A.B.
(photos Alain BOLLERY)