Un nom, pour Matignon, est bien sorti du chapeau lundi dans la journée, mais du côté de LFI ça ne colle pas. Ca coince même.
On connait l’expression «brouillard en novembre, Noël en décembre»… Avec
la dissolution de l’Assemblée Nationale, on a désormais «brouillard en
juillet = brouillard tout l’été» Ca pourrait être drôle, mais ça ne
l’est pas.
Marie-Guite Dufay, interrogée sur qui elle verrait bien
comme Premier Ministre, a beau assurer que «ce qui est important, c’est
le programme», c’est pas vraiment ce que l’on pense du côté de LFI où
c’est plutôt «c’est le programme et c’est un Premier Ministre qu’on a
décodé et donc proposé». Traduction «quelqu’un de chez nous ou très
proche de nous».
Dans ces conditions, lundi soir encore, plus d’une
semaine après le second tour des législatives, on était encore dans le
brouillard. Oui, Jean-Luc Mélenchon, Marie Tondelier, Olivier Faure, et
leurs amis étaient dans le brouillard.
Mais ils ne sont pas les
seuls. Emmanuel Macron donne le sentiment de naviguer à vue. Mais
surtout, il n’a pas encore trouvé la solution miracle. Mais
existe-t-elle. Il ne se passe pas une journée, depuis le 8 juillet au
soir, sans que chaque jour ou presque un nouveau nom sorte. Edouard
Philippe a bien envie de pousser son avantage, mais il ne suscite pas
vraiment des preuves d’amour du côté de ses anciens amis. Eric Ciotti
lui a découvert le brouillard sur les bords de la Méditerranée. Ce qu’il
pensait être une idée de génie, s’est avéré un coup d’épée dans l’eau.
Gérard
Larcher, le Président du Sénat, voudrait jouer les chefs d’orchestre,
mais ses coups de clairon ne font pas avancer le «schmilblic» François
Bayrou, qui à caque élection explique que c’est lui qui a la solution,
n’a pas vraiment inondé les médias. Ce qui est un signe qu’il est lui
aussi dans le brouillard.
Et on ne parle pas de Jordan Bardella qui se voyait déjà en haut de l’affiche, ni de Marie Le Pen qui ne sait plus quoi dire.
Alors
oui, chacune et chacun essaye de faire bonne figure. De se dire que ça
va alleE r. Oui, mais voilà le brouillard a du mal à dissiper. Et ce
n’est pas Laurence Tubiana qui dira le contraire. Poussée par le PS, le
PCF et les Ecologistes, elle est rejetée par LFI et se trouve donc elle
aussi dans le brouillard.
Emmanuel Macron, quant à lui, a demandé,
lundi soir, à ses amis de constituer eux aussi de se mettre en capacité
de proposer quelque chose.
Pas certain donc que le brouillard se lève ce mardi 16 juillet. Ca vous étonne ?
Alain BOLLERY