Par Benjamin Dirx, Jérémy Decerle, Louis Margueritte et Rémy Rebeyrotte.
Réaction des Députés de la
Majorité présidentielle en Saône-et-Loire au discours sur l’Europe du
Président de la République, Emmanuel Macron, à la Sorbonne, le jeudi 25
avril 2024
Il y a une semaine, le Président de la
République, Emmanuel Macron, faisait, à la Sorbonne, de nouvelles
propositions majeures et clairvoyantes pour l’avenir de l’Europe.
Dans
un monde en tension entre grandes puissances, il serait irresponsable
de concevoir la France sans l’Union européenne et l’Union européenne
sans la France, par l’effet d’un « Frexit déguisé ou en pièces
détachées ».
Le Président a d’abord rappelé avec justesse et
gravité que la construction européenne, récente au regard de l’Histoire,
est fragile et « mortelle », comme toute construction humaine, comme
peuvent l’être la Démocratie et la République livrées à des esprits et
acteurs hostiles, parfois téléguidées de l’étranger.
Faisant ce
constat, il fait une série de propositions, fortes et concrètes, en
s’appuyant sur les réalisations des cinq dernières années face aux
épreuves du Covid et de la guerre en Ukraine, et à leurs conséquences
économiques importantes.
« L’Europe », dit-il, « doit devenir
une puissance à part entière » face aux autres puissances que sont les
Etats-Unis, la Chine, la Russie et demain l’Inde. Elle ne peut plus
confier sa sécurité aux États-Unis, de plus en plus impliqués sur la
scène indopacifique et obnubilés par la menace chinoise. « Nous devons
devenir majeurs au plan stratégique et porter nous-mêmes, en Européens,
notre propre sécurité ». D’où l’initiative pour une sécurité commune que
la France prendra prochainement, portant l’idée d’un cadre commun de
sécurité et de défense, y compris en matière de cybersécurité et de
spatial ; d’où la proposition d’une politique industrielle européenne de
défense et d’une préférence européenne pour les achats de matériel de
défense. L’Europe doit d’abord garantir sa propre paix et participer à
celle des autres. L’Union a été créée pour cela. Elle doit toujours être
au rendez-vous.
Le renforcement de la souveraineté européenne
passe aussi par l’affirmation de frontières européennes et d’une force
douanière commune, comme le font les autres puissances, et d’un pacte
d’asile-immigration respecté. Il vient d’être voté au Parlement
européen.
Cette souveraineté doit se traduire aussi par
l’accélération de la relance industrielle dans des domaines
stratégiques, pour assurer aussi notre sécurité économique et notre
prospérité.
Le Président Macron a ciblé :
-
L’énergie décarbonée : l’Europe doit devenir une puissance électrique,
où circule des ions décarbonés grâce aux énergies renouvelables et
nucléaire.
- La défense et le spatial.
- La
souveraineté alimentaire avec une PAC forte et simplifiée, et des
mesures miroirs dans les échanges internationaux.
- La santé, le soin et le médicament.
-
Le numérique avec des règles et des contenus qui nous appartiennent,
mettant au premier plan nos valeurs et nos choix culturels.
Pour
cela, il faut un choc d’investissements et d’innovations avec des fonds
européens massifs se tournant vers ces enjeux essentiels. Pour relever
ces défis, il s’agit de mobiliser dans les cinq ans qui viennent mille
milliards d’Euros au plan européen. C’est une orientation majeure pour
l’ensemble de nos pays et pour chacun d’entre eux.
Retrouver
notre maîtrise, notre souveraineté et renforcer notre prospérité.
Affirmer notre puissance, notre audace, nos cultures et identités
européennes, notre spécificité et notre unité : voilà l’objectif.
Du
Pass Inter-rail au Pass Culture européen, de la généralisation
d’Erasmus pour tous nos jeunes au « premier continent zéro plastique »,
les propositions furent détaillées, notamment vis-à-vis de la jeunesse,
pour un optimisme raisonné et raisonnable, « l’optimisme de la volonté
contraire aux slogans et aux phrases toutes faites ».
C’est
aujourd’hui de ce cap dont nous avons besoin, résolument...de construire
et non de déconstruire, de porter un élan et des projets, et non de
brider ou de briser l’avenir européen.
Benjamin DIRX, Député de la 1ère circonscription de Saône-et-Loire
Louis MARGUERITTE, Député de la 5ème circonscription de Saône-et-Loire
Rémy REBEYROTTE, Député de la 3ème circonscription de Saône-et-Loire
Jérémy DECERLE, Député européen de Saône-et-Loire